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Cérémonie officielle de la rentrée académique 2022-2023 : Les temps forts de l’allocution du ministre Adama Diawara

Cérémonie officielle de la rentrée académique 2022-2023 : Les temps forts de l’allocution du ministre Adama Diawara

« (…). Je tiens à vous remercier toutes et tous pour votre présence en ce désormais traditionnel temps fort de notre système d’enseignement supérieur et de recherche scientifique

Publié - 06/10/2022 / (Source:MESRS) /  Partagez:
« (…). Je tiens à vous remercier toutes et tous pour votre présence en ce désormais traditionnel temps fort de notre système d’enseignement supérieur et de recherche scientifique, celui de la rentrée académique solennelle.
 
(…). Cet évènement auquel j’attache une importance particulière est l’occasion par excellence, au début de chaque année académique, de jeter un regard rétrospectif sur celle qui vient de s’achever et fixer les objectifs ou présenter les grands chantiers à ouvrir pour celle qui commence.
Mesdames, Messieurs, honorables invités, je voudrais d’abord, en lançant de façon solennelle les activités de l’année académique 2022/2023, tout naturellement m’adresser en premier lieu à nos étudiantes et étudiants.
 
Chères étudiantes, chers étudiants de toutes nos institutions d’enseignement supérieur et de recherche, publiques, comme privées, je voudrais en tant que votre Ministre de tutelle, vous dire qu’il faut que vous preniez conscience du fait que vous êtes au cœur de toutes nos initiatives, de tous nos projets. Notre objectif est de vous offrir des formations de qualité et pertinentes pour le marché de l’emploi, pour votre insertion professionnelle, mais aussi, des services en faveur de votre épanouissement personnel. Nous avons la lourde responsabilité de vous faire réussir et de vous accompagner tout au long de votre cursus. Nous avons cette responsabilité car la vision d’une Côte d’Ivoire solidaire et émergente à court terme, du Chef de l’Etat, Son Excellente Monsieur Alassane OUATTARA, a pour point d’ancrage la constitution à brève échéance d’une masse critique de ressources humaines de qualité, contribuant de façon efficace à l’industrialisation de notre pays.
 
Notre objectif est de vous offrir des formations de qualité et pertinentes pour le marché de l’emploi
Pour atteindre cet objectif, vous avez votre partition à jouer, car nous voulons des étudiants positifs, réconciliés avec notre société, des étudiants soucieux du bien public et des sacrifices que leurs parents, la société et l'Etat consentent pour qu'ils puissent préparer leur avenir et celui du pays. Nous voulons des étudiants volontaires pour aider à la consolidation de la société, pour aider à la préservation de l'environnement, pour encadrer les élèves en difficulté scolaire. Nous voulons des étudiants travailleurs, animés d'un sens aigu du service à la société et capables aussi de s'auto-employer. Nous voulons des étudiants responsables, capables d'avoir un discours critique face aux marchands de rêves. Nous voulons enfin, des syndicats estudiantins responsables, capables de comprendre la signification réelle d’une activité syndicale au service de l’intérêt de tous les étudiants.
 
C’est ensuite aux équipes de gouvernance de nos institutions d’enseignement supérieur et de recherche, enseignants-chercheurs, chercheurs, personnels administratifs et techniques à qui je souhaite une belle rentrée académique 2022/2023. Faut-il rappeler, Mesdames, Messieurs, que vous êtes les acteurs principaux de notre système d’enseignement supérieur et de recherche, vous qui au quotidien êtes à la tâche pour nous permettre d’atteindre les objectifs assignés à notre sous-secteur par le Président de la République. Je voudrais vous remercier pour vos engagements respectifs et tous les efforts importants déjà consentis les années académiques précédentes et vous dire que notre sous-secteur compte sur vous, car de nombreux chantiers structurants seront à nouveau ouverts au cours de cette nouvelle année académique.
 
Je voudrais m’adresser aussi à nos partenaires du monde socio-économique. Nous collaborons ensemble, de plus en plus, notamment dans le cadre formel de la commission paritaire Enseignement Supérieur/Secteur privé. C’est le lieu de vous remercier sincèrement pour tous les appuis que vous apportez à notre sous-secteur, pourvoyeur des ressources humaines dont vos entreprises ont besoin. Notre objectif, que dis-je, notre devoir est de mettre à votre disposition un personnel qualifié et compétent. Le triptyque Enseignement Supérieur et Recherche Scientifique - Acteurs du monde socio-économique – Acteurs de la société civile est vertueux ; il doit être conforté dans toutes ses dimensions.
De nombreux chantiers structurants seront à nouveau ouverts au cours de cette nouvelle année académique.
 
Je voudrais enfin, chaleureusement remercier nos partenaires au développement. Qu’ils sachent tous, que nous apprécions à leurs justes valeurs tous les appuis multiples et multiformes qu’ils nous apportent. Je pense en particulier au Contrat de Désendettement et de Développement (C2D) et Prêts Souverains AFD, qui ont mobilisé depuis 2012 pour notre sous-secteur plus de 110 Milliards de Francs CFA. Je pense aussi au projet d’Appui au Développement de l’Enseignement Supérieur (PADES) de la Banque Mondiale, qui a mobilisé près de 20 Milliards de Francs CFA. Nous avons bien évidemment bénéficié d’autres appuis des partenaires au développement et je veux ici exprimer à ces partenaires toute notre gratitude et reconnaissance.
 
Mesdames, Messieurs, honorables invités, l’année académique qui vient de s’achever était une année charnière au cours de laquelle, de nombreuses réformes ont été engagées et plusieurs chantiers ont été ouverts. Loin de moi l’idée de vous en faire une liste exhaustive. Cependant, il me paraît important de rappeler certaines réformes et certains chantiers ouverts, pour nous permettre collectivement d’en prendre la mesure, mais aussi et surtout de rester mobilisés, non seulement pour leur finalisation, mais aussi pour les réformes et chantiers à venir pour cette nouvelle année académique.
 
L’année académique 2021/2022, nous l’avons occupée à finaliser des réformes institutionnelles d’envergure pour résolument inscrire notre système d’enseignement supérieur et de recherche dans la modernité et en faire une référence aux niveaux sous régional, régional et international. Nous devons poursuivre en 2022/2023 cet engagement de rénovation de notre sous-secteur pour qu’il contribue efficacement à l’émergence à court terme de notre pays.
 
C’est ainsi que nous avons élaboré et finalisé le projet de Loi relatif à l’Enseignement Supérieur, à la Recherche et à l’Innovation, adopté en Conseil des Ministres au mois de juin 2022 et récemment transmis à l’Assemblée Nationale. Par rapport à la LOI de 1995 relative à l'Enseignement, toujours en vigueur après vingt-sept (27) ans, qu’il faut bien reconnaître, avant-gardiste à bien des égards, des innovations majeures ont été proposées dans le nouveau projet de Loi. Je voudrais, Mesdames, Messieurs, Honorables invités, sans présager des résultats de l’instruction qui en sera faite à l’Assemblée Nationale et au Sénat, partager avec vous l’innovation principale qui induira des réformes importantes et structurantes pour nos institutions d’enseignement supérieur et de recherche.
 
Nous devons poursuivre en 2022/2023 l’engagement de rénovation de notre sous-secteur pour qu’il contribue efficacement à l’émergence à court terme de notre pays.
Il s’agit de leur changement de statut. Ce changement de statut est principalement motivé par le contexte concurrentiel mondial, qui induit la recherche de la performance, ainsi que par la nécessité de s’aligner sur une gouvernance harmonisée au niveau international des institutions d’enseignement supérieur et de recherche aussi bien au niveau institutionnel, académique, de recherche, que financier.
Il s’agit de donner à nos institutions d’enseignement supérieur et de recherche, les moyens de compétir à l’international. Ce contexte international qui est dicté par un nouveau mode de gestion axé sur la performance permettra de relever le défi de l’amélioration de l’efficacité des politiques publiques en passant de la logique des moyens à une logique de résultats. Je voudrais me féliciter de la démarche participative qui a prévalu tout au long du processus d’élaboration de ce projet de Loi. Tous les acteurs de notre communauté universitaire et de recherche y ont contribué.
 
Pour consolider la mise en œuvre du système LMD, nous avons engagé le processus de création des Ecoles Doctorales qui répondront à des critères précis de performance en lien avec l’insertion professionnelle des futurs docteurs. L’offre de formation doctorale devra désormais s’arrimer aux besoins avérés du marché de l’emploi.
 
Sous le leadership de Son Excellence le Président de la République, la Côte d’Ivoire a donné une impulsion décisive à sa politique de développement, à travers une stratégie de redressement et de développement contenue dans les différents Plans nationaux de développement, dont l’objectif principal est de transformer notre pays en un pays émergent à court terme avec un ancrage industriel solide. En cohérence avec cette vision du Chef de l’Etat, à l’instar de celles qui existent déjà au sein de l’Université de Man et l’Université de San Pedro, des classes universitaires préparatoires aux grandes écoles seront créées au sein de nos universités publiques afin de former des ressources humaines de haut niveau, indispensables pour atteindre cet objectif d’industrialisation de notre pays. Il s’agit dans chaque université publique, après une sélection rigoureuse d’élèves très brillants ayant obtenu leur diplôme de Baccalauréat scientifique, de les mettre dans les meilleures conditions d’accueil, d’apprentissage et de vie au sein des campus universitaires, avec un encadrement pédagogique de très haut niveau.
 
L’offre de formation doctorale devra désormais s’arrimer aux besoins avérés du marché de l’emploi.
En partenariat avec le Ministère de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation, d’autres classes préparatoires seront créées au sein des Lycées d’excellence de notre pays. Je voudrais saluer à cet égard, la collaboration exemplaire qui existe entre nos différents ordres d’enseignement, non seulement pour ce projet de création des classes préparatoires, mais aussi, la volonté que nous avons en partage, de créer un véritable continuum éducatif avec la participation de nos trois ordres d’enseignement pour doter notre pays d’un système éducatif performant.
 
Il est prévu également la création au sein des universités publiques, des Instituts Universitaires de Technologie (IUT)
Pour soutenir la vision du Chef de l’Etat, il est prévu également la création au sein des universités publiques, des Instituts Universitaires de Technologie (IUT). La création des IUT, répond à une forte demande de techniciens supérieurs hautement qualifiés dans notre pays, notamment dans les domaines scientifique et technologique. Satisfaire cette demande c’est préparer dans de bonnes conditions le processus d’industrialisation engagé.
 
Nous avons engagé et continuerons, le processus de restructuration de la gouvernance de nos établissements publics et privés d’enseignement supérieur. Les jeunes ivoiriens quels qu’ils soient, où qu’ils soient, ont droit à un enseignement supérieur de qualité et pertinent, dans un environnement répondant aux standards internationaux. C’est tout le sens donné à l’évaluation, toutes dimensions confondues de nos établissements publics et privés d’enseignement supérieur. En toute transparence, un classement issu des résultats de ces évaluations, sera régulièrement publié chaque année à l’attention non seulement des apprenants, mais aussi de leurs parents et de la société ivoirienne toute entière.
Au titre de la gouvernance de nos institutions d’enseignement supérieur, je voudrais me féliciter de la signature des contrats de performance entre l’Etat de Côte d’Ivoire, représenté par le Ministère de tutelle, et deux universités publiques : l’Université Félix Houphouët-Boigny et l’Université Nangui Abrogoua. Ces contrats de performance, sont actuellement en cours de mise en œuvre. Je voudrais rassurer les cinq (5) autres établissements ayant élaboré dans le même esprit leurs contrats de performance, que je ne les oublie pas. Leur mobilisation exemplaire lors de tout le processus d’élaboration de ces contrats de performance, nous oblige à trouver des solutions alternatives, notamment par l’organisation de la table ronde des bailleurs de fonds afin de mobiliser les financements nécessaires à la mise en œuvre de leurs contrats de performance.
 
S’agissant de l’offre de formation supérieure, il n’est de secret pour personne que nous avons de sérieuses difficultés en termes d’efficacité interne et externe pour nos parcours de formation autant du système LMD, que des formations de type BTS.
Une étude est actuellement en cours, avec pour objectif de rendre nos parcours de formation de BTS plus compétitifs et plus efficaces en termes d’employabilité.
Dans le même ordre d’idées, une autre étude sur les métiers et secteurs porteurs en lien avec les branches professionnelles, portant sur tous les cycles de formation de l’enseignement supérieur est en cours.
 
Mesdames, Messieurs, Honorable invités, nous visons un objectif clair et qui doit être partagé par toutes les ivoiriennes et tous les ivoiriens : former nos apprenants pour qu’ils puissent avoir des perspectives meilleures d’insertion professionnelle à l’issue de leur formation.
Former nos apprenants pour qu’ils puissent avoir des perspectives meilleures d’insertion professionnelle à l’issue de leur formation
 
Permettez-moi de citer quelques chantiers en cours. Il s’agit :
- de mettre sur une plateforme dédiée en format PDF, les cours et les travaux dirigés de toutes les unités d’Enseignement (UE) de toutes les filières de BTS. Tous les apprenants régulièrement inscrits auront accès à cette plateforme ;
- de mettre en ligne également sur une plateforme dédiée, 1.000 UE (Cours magistraux et Travaux dirigés) en format PDF, des niveaux L1, L2 et L3 de nos universités et grandes écoles publiques ;
- de mettre en œuvre le plan d’action LMD avec entre autres :
. la mise en cohérence des parcours de formation des huit (08) domaines de formation du REESAO, pour les rendre plus pertinents et faciliter la mobilité des apprenants ;
. la formation de près de 3.000 enseignants-chercheurs de nos institutions publiques et privées d’enseignement supérieur aux fondamentaux du LMD ainsi qu’aux nouvelles méthodes pédagogiques, afin d’asseoir définitivement ce système académique dans nos établissements d’enseignement supérieur ;
. la formation de toutes les cellules LMD des établissements, pour qu’elles puissent assurer la pérennité de l’appropriation du LMD en formant chaque année elles-mêmes, les nouveaux enseignants-chercheurs recrutés et les nouveaux étudiants ;
- de mettre à la disposition de 120.000 étudiants des institutions publiques d’enseignement supérieur, une plateforme constituée de dizaines de milliers d’ouvrages numériques académiques des niveaux L, M et D. Il s’agira des ouvrages les plus récents et la plateforme sera accessible à tout étudiant régulièrement inscrit. Les prestataires ont déjà été sélectionnés, la phase de contractualisation est en cours.
Mais il ne peut y avoir de formations supérieures d’excellence sans recherche et innovation. A ce titre, un travail important a été réalisé pour la restructuration des Programmes Nationaux de Recherche, notamment sur leur ancrage institutionnel et leur gouvernance ainsi que leur mise en œuvre. De même, le Fonds pour la Science, la Technologie et l’Innovation (FONSTI) a été opérationnalisé et son fonds d’établissement vient d’être effectivement porté à 10 Milliards de nos francs.
 
De nombreuses initiatives ont été prises pour que la recherche et l’innovation en Côte d’Ivoire soit au service du développement de notre pays. Sans toutes les énumérer, on peut citer entre autres :
- le projet de création de l’Agence Spatiale, un instrument de conception et de mise en œuvre de la politique nationale de promotion, de recherche, de formation et de développement de l’activité spatiale ;
- le projet de restructuration du Centre National de Recherche Agronomique (CNRA) ;
- le projet de décret de création des écoles doctorales ;
- la formation de 650 enseignants-chercheurs et chercheurs à la rédaction scientifique.
L’occasion est à saisir pour sincèrement féliciter tous nos enseignants-chercheurs et chercheurs qui se sont mobilisés dès l’annonce des premiers cas détectés en Côte d’Ivoire de la pandémie COVID-19
L’occasion est également à saisir, pour sincèrement féliciter tous nos enseignants-chercheurs et chercheurs qui se sont mobilisés dès l’annonce des premiers cas détectés en Côte d’Ivoire de la pandémie COVID-19 et qui continuent de l’être pour apporter des solutions concrètes dans le cadre de la prévention. Notre sous-secteur a contribué à la riposte nationale en mettant gratuitement à la disposition de la communauté universitaire des dispositifs de lutte et de réduction des risques de contamination : solutions hydro-alcooliques, désinfectants, prototype de respirateur artificiel, produits dans nos laboratoires, notamment à l’INP-HB et à l’UFHB. Plusieurs autres projets de recherche ont été lancés ou mis en œuvre dans l’urgence à l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire, au Service des Maladies Infectieuses et Tropicales du CHU de Treichville et dans presque toutes les Universités de Côte d’Ivoire. Notre Département ministériel et tout notre pays devraient rendre un hommage particulièrement mérité au Pr DOSSO Mireille, Directrice de l’Institut Pasteur à la mesure de son investissement dans la gestion efficiente de cette pandémie.
 
Un autre objectif important est de soutenir la création au sein des universités, des plateformes technologiques, telles que les Pôles Scientifiques et d’Innovation (PSI), indispensables pour mener une recherche de haut-niveau, plateformes que nous voulons également ouvertes aux entreprises pour favoriser des projets collaboratifs et accélérer les retombées économiques attendues.
Les PSI nous donneront l’occasion unique d’amorcer une approche intégrée et ouverte de l’innovation puisqu’ils rassembleront au sein d’un même lieu, l’ensemble des acteurs qui créent l’innovation et la valorisent, mais aussi des acteurs culturels, scientifiques et institutionnels. Ils seront aussi un lieu de formations spécifiques dédiées à la créativité, un espace carrefour entre recherche, innovation, formation, culture scientifique, dédié à la création d’entreprises, aux valeurs sociétales et d’emplois.
Je me réjouis des financements importants dans le cadre du C2D-3, pour des séjours d’immersion et de perfectionnement des enseignants-chercheurs
 
Au titre des perspectives, je me réjouis que nous ayons pu mobiliser comme je le souhaitais, des financements importants dans le cadre du C2D-3, pour des séjours d’immersion et de perfectionnement des enseignants-chercheurs, d’une durée de 5 mois consécutifs dans des institutions académiques partenaires de renommée internationale. Ce programme de renforcement des capacités concernera plus de 600 enseignants-chercheurs.
 
Les fonds ont été également mobilisés pour la création de la Classe Universitaire préparatoire Scientifique aux grandes écoles de l’Université Félix Houphouët-Boigny sur le site de son antenne de Bingerville.
Notre pays poursuit son ambitieux programme de décentralisation des universités afin d’augmenter la capacité d’accueil de nos universités publiques
 
Notre pays poursuit son ambitieux programme de décentralisation des universités afin d’augmenter la capacité d’accueil de nos universités publiques. Ainsi, après l’ouverture de l’Université de San Pedro en octobre 2021, les travaux sont en cours et prévus pour se terminer en juin 2023 pour l’Université de Bondoukou, qui ouvrira donc ses portes à la rentrée académique 2023/2024.
De même, les travaux de construction de l’université d’Odienné débuteront en 2023. Quant à la ville universitaire d’Adiaké et aux universités d’Abengourou, Dabou et Daoukro, les sites sont déjà connus et la purge des droits coutumiers en cours de paiement.
 
Il convient de mentionner aussi que très prochainement des contrats seront signés avec des opérateurs pour la construction de trois cités : une de 500 lits d’hébergement pour jeunes filles à l’Université Félix Houphouët-Boigny, une de 2.000 lits à l’Université Nangui Abrogoua et une autre de 2.000 lits à l’Université Alassane Ouattara. En attendant le début de ces travaux, il faut indiquer que bientôt seront achevées la construction des nouvelles cités de Korhogo (2.400 lits) et Daloa (1.200 lits), ainsi que la réhabilitation du reste des cités périphériques d’Abidjan.
 
Mesdames et Messieurs, Honorables invités, C’est le lieu de rappeler deux des nombreuses mesures infiniment salutaires prises récemment par le Gouvernement en faveur des étudiants, démontrant ainsi que l’intitulé du Programme Présidentiel 2021-2025, à savoir « Pour une Côte d’Ivoire solidaire », n’est pas un vain slogan :
- L’amélioration de la qualité des repas servis dans les restaurants universitaires ;
- La prise en charge des étudiants démunis.
Je voudrais Mesdames, Messieurs, Honorables invités, partager avec vous notre engagement à poursuivre la rénovation de notre sous-secteur au service d’une Côte d’Ivoire émergente.
Nous voulons faire de notre système d’enseignement supérieur et de recherche, une force, un atout pour notre pays
En effet, nous voulons faire de notre système d’enseignement supérieur et de recherche, une force, un atout pour notre pays, car il n’y a :
- pas de prospérité durable sans progrès ;
- pas de progrès sans innovation ;
- pas d’innovation sans recherche ;
- pas de recherche sans Savoir ;
- pas de Savoir sans formation !
L’économie de la connaissance est une réalité. Elle contribue à maintenir le bien-être de la société et sa croissance économique. Les exemples de pays dans le monde ayant misé sur l’économie de la connaissance pour se développer sont légions.
 
Les enjeux de l’Enseignement Supérieur et la Recherche sont immenses. Certains de ces enjeux sont d’une actualité brûlante, comme celui de l’accès aux formations supérieures pour les néo-bacheliers.
L’augmentation très importante au cours de ces dernières années du nombre des néo-bacheliers en capacité de s’inscrire dans nos institutions publiques et privées d’enseignement supérieur a été le révélateur d’un système qui a besoin des réformes structurelles pour répondre aux enjeux et aux réalités d’aujourd’hui.
 
Notre sous-secteur doit être refondé. Nous nous y attelons.
Notre sous-secteur doit être refondé. Nous nous y attelons. C’est un chantier immense. Cela demandera une concertation permanente avec tous les acteurs. Il faudra intégrer et définir une stratégie à long terme et savoir quel modèle d’Enseignement Supérieur et la Recherche nous souhaitons mettre en œuvre, en cohérence avec les orientations qui figurent dans le nouveau projet de Loi. Il faudra être ambitieux dans l’intérêt de notre jeunesse, de notre pays. Nous sommes tous concernés ; nous devons tous être acteurs :
- ce qui nous réunit aujourd’hui est essentiel ;
- ce qui nous réunit aujourd’hui est grand et dépasse les individus que nous sommes et les intérêts partisans ;
- ce qui nous réunit aujourd’hui dépasse la temporalité des échéances politiques.
Il faudra être suffisamment audacieux, suffisamment courageux, suffisamment ambitieux, pour définir ce que nous voulons pour l’avenir de notre jeunesse, l’avenir de notre pays.
« On dit que le temps change les choses mais en fait, le temps ne fait que passer et nous devons changer les choses nous-mêmes ». Cette citation d’Andy Warhol doit tous collectivement nous inspirer et nous interpeller.
 
Nous avons dans notre pays, les ressources agricoles, les ressources minières et les forces vives, notamment une jeunesse dynamique, pour faire de notre pays une référence en Afrique, tout autant que nous en ayons, chacune et chacun conscience et que nous manifestions notre intérêt pour porter, ensemble, une ambition commune.
Dans l’espace CAMES, la Côte d’Ivoire a relevé le défi de faire élire un des siens, au poste tant convoité de Secrétaire Général du CAMES
 
Sur le plan régional, notamment dans l’espace CAMES, la Côte d’Ivoire a relevé le défi de faire élire un des siens, au poste tant convoité de Secrétaire Général du CAMES. Je voudrais nous en féliciter tous et surtout féliciter le Professeur Souleymane KONATE, pour sa brillante élection. Le processus fut certes très long, car depuis la création du CAMES au cours de la Conférence des Chefs d’État de l’Organisation Commune Africaine et Malgache (OCAM) à Niamey les 22 et 23 janvier 1968, toutes nos tentatives sont restées vaines. La Côte d’Ivoire a su convaincre cette fois-ci, conséquence de son rayonnement au niveau régional et du leadership au niveau régional du Président de la République qui s’est personnellement impliqué dans le processus.
 
Les investissements sans précédent consentis dans notre sous-secteur par le Président de la République, Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA depuis 2011, montrent l’importance que cet exceptionnel Homme d’Etat accorde, à juste titre, au développement du capital humain. Je voudrais humblement lui rendre un vibrant hommage et lui exprimer ainsi qu’au Gouvernement l’infinie gratitude de l’ensemble des communautés universitaire et de recherche.
 
C’est sur ces mots de reconnaissance et de gratitude, que je déclare lancée, l’année académique 2022/2023.
 
Je vous remercie ».

 

 

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