Organisé à l’occasion de l’Assemblée générale de la conférence des recteurs et présidents des universités francophones d’Afrique et de l’océan Indien (CRUFAOCI), l’atelier a pour objectif de sensibiliser les acteurs à la gouvernance universitaire et de mettre en place des stratégies appropriées pour l’augmentation de la proportion de filles dans les filières académiques et de femmes dans la gouvernance universitaire.

La représentativité des femmes dans les secteurs d’activités universitaires demeure une préoccupation en Afrique francophone et dans l’océan Indien alors que leur proportion est généralement supérieure à 50% ailleurs dans le monde. Dans le domaine éducation-formation, les écarts entre le nombre de filles et celui des garçons se creusent du primaire au secondaire et du secondaire au supérieur, tout comme dans les disciplines scientifiques où très peu de filles s’y trouvent.

“Pour le développement de nos universités et pour nos pays, il faudrait qu’il y ait une équité et une égalité du genre”, a plaidé le Prof Glitho Adolé Isabelle, doyenne honoraire des facultés de sciences de Lomé, au Togo.

Le Prof Glitho a précisé qu’il ne s’agit pas forcement de l’égalité numérique, “mais il s’agit d’une égalité viable où femmes et hommes mettent ensemble leur capacité au développement, parce qu’on a tous des spécificités”, a-t-elle ajouté.

Elle a ajouté que lorsqu’ils sont équitables, le système de l’enseignement supérieur peut transformer la société et permettre au groupe, traditionnellement sous-représenté, de participer plus efficacement à la prise de décision.

La représentante de la ministre Bakayoko Ly-Ramata a indiqué, pour sa part, que l’enjeu d’intégrer et de niveler “le terrain genre” dans l’enseignement supérieur implique des stratégies de réorganisation et de transformation des institutions de l’enseignement supérieur africain, pour offrir des opportunités de développement et d’avancement de carrière aux femmes tout en reconnaissant les multiples rôles liés à leur genre.

L’atelier sur la promotion du genre a été marqué par une présentation du pasteur coréen du sud Lee, au nom de l’Ong IYF, sur l’importance du changement de mentalité.

Reportage vidéo de la cérémonie d'ouverture CLIQUEZ ICI