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"L'opération vise à atteindre le maximum de nouveaux bacheliers "

Professeur Aka Nindjin Fulgence (Directeur de l’Enseignement supérieur)

Les préparatifs de l’année académique 2017-2018 ont commencé avec les préinscriptions des nouveaux bacheliers pour une rentrée universitaire prévue pour le mois d’octobre

Publié - 24/08/2017 / (Source:MESRSCI ) /  Partagez:

 

Monsieur le directeur, la plateforme des préinscriptions pour l’année académique 2017-2018 est ouverte aux bacheliers depuis le 21 août. Quel est l’objectif d’une telle opération ?

Cette opération s’inscrit dans le cadre de l’orientation des nouveaux bacheliers et répond à plusieurs besoins. Il s’agit d’abord de dématérialiser les procédures et les actes de gestion. En effet, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique s’est engagé, depuis l’année dernière, à dématérialiser l’ensemble de ses procédures pour plus d’efficacité et pour plus de crédibilité. Adopter la préinscription en ligne offre en réalité des avantages diversifiés aussi bien pour l’administration que pour le nouveau bachelier.

Le temps des longues files d’attente et des formulaires papier à remplir, nécessaires à la préinscription est maintenant révolu. La préinscription en ligne est une méthode d’inscription pratique, simple, sécurisée, rapide et instantanée.

La seconde raison est le souci d’atteindre le maximum de nouveaux bacheliers. Les préinscriptions en ligne permettent aux bacheliers issus des endroits les plus reculés du pays d’avoir la possibilité de procéder au choix de leurs filières et leurs établissements sans avoir à se déplacer dans les villes universitaires. Ils peuvent s’inscrire au moment et à l’endroit qui leur convient le mieux. Aujourd’hui, grâce aux opérateurs de la téléphonie mobile et aux technologies de l’information et de la communication, la Côte d’Ivoire dispose d’une bonne couverture internet.

L’inscription en ligne est simple et fiable, car grâce au fichier des admis au baccalauréat, les informations pertinentes sur les candidats sont disponibles. Ceci minimise les erreurs de saisie et plus important, le risque de fraude sur le Bac est nul.

 

Le constat est que chaque année, malgré les préinscriptions, des étudiants et parents d’élèves demandent des délais supplémentaires pour être pris en compte au niveau des orientations, quelles sont les dispositions prises pour éviter cela ?

Cette année, nous avons la ferme volonté de normaliser l’année académique. Et cela passe par une rentrée à bonne date. C’est pourquoi le processus d’orientation des bacheliers a été lancé très tôt pour permettre aux institutions d’enseignement supérieur de débuter l’année académique au mois d’octobre. Des efforts sont faits pour éviter les rentrées tardives et à plusieurs vitesses. Il y va de la crédibilité de notre système d’enseignement supérieur et de la lisibilité à l’international des cursus. Il faut tenir compte de l’intérêt des apprenants.

En ce qui concerne les orientations, Mme le ministre, le professeur Bakayoko-Ly Ramata a exigé que les opérations proprement dites soient menées avec rigueur, transparence et équité afin de minimiser les contestations,  sources de retard dans le processus. Elle a instruit tous les services impliqués dans la chaine de l’orientation à préserver les acquis et que cette opération soit soutenue par une large campagne de communication et d’information, dans  la presse audio-visuelle, ainsi que les autres supports d’information et de communication adaptés.

J’invite par conséquent, tous les candidats concernés à prendre toutes les dispositions utiles pour effectuer leur préinscription dans les délais requis.

Ceux qui croient à une éventuelle prorogation courent réellement le risque de perdre l’opportunité de s’inscrire dans les Institutions d’Enseignement Supérieur.

 

Ces préinscriptions concernent au moins 100 000 étudiants si nous nous en tenons aux résultats du baccalauréat 2017. Etes-vous outillés pour répondre aux sollicitations de préinscriptions de ces nombreux bacheliers ?

 

Votre question résume la complexité de cette opération. Dans le processus d’orientation, les services impliqués doivent faire face à plusieurs contraintes. Nous avons le déséquilibre important entre la très forte demande de formation et la capacité d’accueil des structures de formation les plus adaptées. Sur les 108 000 bacheliers au moins 80. 000 demandes seront enregistrées car la poursuite des études supérieures semble être la seule option pour les bacheliers ; ceux-ci n’étant pas  aptes à rejoindre le marché de l’emploi. Il y a ensuite la propension des bacheliers à vouloir faire les mêmes formations, notamment les sciences de la santé, les sciences économiques et les sciences juridiques. Ajoutés à cela, il faut souligner le principe non écrit mais appliqué, d’orienter tous les bacheliers qui en font la demande ; et l’absence de corrélation parfois entre le  projet de formation des candidats et leurs profils réels.

Il faut également tenir compte des secteurs porteurs et des besoins de développement du pays pour limiter le chômage des diplômés. La question est  comment optimiser les opérations d’orientation sous ces différentes contraintes.

Pour rappel, l’État mène depuis quelques années une vaste politique de développement des universités à travers le Programme de décentralisation des universités (Pdu). L’objectif est d’améliorer l’accueil des bacheliers. L’année dernière, nous avons procédé à l’ouverture de l’université de Man et de l’université virtuelle qui  ont pu accueillir des bacheliers. Cette année encore, l’université virtuelle qui est une véritable solution à la massification des  établissements d’enseignement supérieur, accueillera bien plus d’étudiants que l’année dernière. Il a été demandé aux universités publiques de renforcer leurs capacités d’accueil en tenant compte, bien entendu, de leurs capacités d’encadrement.

Il est inutile de rappeler que le secteur privé de l’enseignement supérieur accompagne le gouvernement dans cet effort. Le secteur privé d’enseignement supérieur dispose d’une grande capacité d’accueil, mais l’objectif du ministère n’est pas d’orienter le plus grand nombre des bacheliers dans les filières de type Bts. C’est pourquoi, Mme le ministre a demandé aux universités privées délivrant des diplômes bénéficiant de la reconnaissance nationale, d’accueillir des affectés de l’État. Ceci nous permet de diversifier l’offre de formation et de donner la possibilité de poursuite des études aux bacheliers qui arrivent de plus en plus jeunes.

Les efforts combinés du gouvernement et des institutions d’enseignement supérieur ainsi que les procédures mises en place dans la conduite des opérations d’orientation, nous permettront de relever ce défi.

Je puis, donc, vous assurer que cette année encore le ministère de l’Enseignement Supérieur fera l’effort nécessaire de répondre aux sollicitations de l’ensemble des bacheliers.

 

Quel message avez-vous à lancer à l’endroit de vos futurs étudiants ?

 

Je voudrais d’abord féliciter les nouveaux bacheliers car ils viennent de franchir une étape importante de leur vie. L’orientation est, en fait, le premier pas vers le succès car une bonne orientation solutionne les difficultés d’apprentissage et soutient les vocations.

 

Je voudrais dire ceci à tous les nouveaux bacheliers : cette année le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique vous offre la possibilité de bénéficier d’une année académique qui débutera effectivement dans le mois d’octobre.

C’est une opportunité à saisir en allant dès à présent sur le site www.orientationsup.net pour faire le choix de sa filière de formation et de son établissement. Ne pas le faire maintenant, c’est faire délibérément le choix de ne pas accéder à l’enseignement supérieur, car il n’y aura pas de délai supplémentaire.

Je voudrais particulièrement m’adresser aux bacheliers des séries scientifiques, pour dire que leur profil naturel reste les filières scientifiques, et qu’ils n’aient pas peur de s’engager dans ces parcours.

 

Interview réalisée par Germaine BONI ( Fraternité Matin) 

 

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