Le personnel du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique a présenté ses vœux à son premier responsable, ce mardi 31 janvier 2012, à l’IST La Colombe, sis à Koumassi remblais. A cette occasion, le Ministre Cissé Ibrahima a levé un coin de voile sur les réformes en cours relativement aux universités fermées depuis bientôt un an.

Pour M. le Ministre, il faut mettre fin aux rentrées académiques à plusieurs vitesses et arriver à « une rentrée académique unique 2012/2013 avec un départ nouveau ». Cela suppose qu’il faut achever les travaux de réhabilitation des infrastructures académiques et sociales pour offrir un cadre adéquat pour des études de qualité dans la perspective de la réforme LMD (Licence-maîtrise-Doctorat). Les travaux en cours devront, a-t-il dit, « permettre d’améliorer la qualité des offres de formation pour répondre aux exigences de qualité et de compétitivité au niveau régional et international dans ce contexte de mondialisation socio-économique technique et technologique. »  Il  estime, en outre, qu’il faut « assainir l’environnement universitaire et scolaire à travers un dialogue social permanent avec les différents acteurs du secteur et lutter contre la violence».
Au niveau de la recherche scientifique, il conviendrait, dit-il, de mettre à profit les résultats du séminaire des 27, 28 et 29 septembre 2011 sur les « orientations stratégiques de la recherche scientifique et technologique en Côte d’Ivoire ». Ces orientations ont abouti à la définition de 8 pôles de recherche dont la mise en œuvre des résultats devrait permettre de répondre aux préoccupations des populations et lutter contre la pauvreté.

C’est à Mme Edmée Mansilla-Abouattier, Directeur de cabinet, qu’est revenu le soin d’adresser les vœux du Cabinet et de toute la famille de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique à M. Cissé Bacongo. Elle a souhaité un départ nouveau au système d’enseignement supérieur et de recherche scientifique, après la grave crise qu’a connue la Côte d’Ivoire.

Nous vous proposons l’intégralité de l’allocution du Ministre au cours de cette sympathique cérémonie.

<<Je voudrais d’abord vous remercier pour les vœux que vous avez bien voulu formuler à mon égard.

A mon tour, je vous prie d’accepter, pour vous-même et vos familles respectives mes vœux de santé, de longévité de bonheur et de succès dans vos activités afin que chacun apporte le meilleur de lui-même et qu’ensemble, nous relevions le défi du développement de notre pays.

Je voudrais profiter de l’occasion que m’offre cette cérémonie pour rappeler notre vision qui a toujours été que « le secret du développement réside dans un système d’enseignement supérieur et de recherche scientifique performant ». L’expérience des pays comme la Corée du Sud et des pays émergents (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) nous instruit éloquemment.

La déclinaison de cette vision et la mise en cohérence des missions de notre ordre d’enseignement nous ont amené à définir trois axes stratégiques majeurs de travail, à savoir :

• Améliorer la qualité des offres de formation pour répondre aux exigences de qualité et de compétitivité au niveau régional et international dans ce contexte de mondialisation socio-économique technique et technologique.

Cela vise à mettre à terme à la disposition de l’économie nationale et sur le marché de l’emploi des ressources humaines qualifiées et compétentes.

• Donner à la Recherche Scientifique et l’innovation technologique leur rôle moteur dans le développement socio-culturel, politique et économique de la Nation.

En Août 2011 à la tribune des Nations Unies, le Chef de L’Etat annonçait sa volonté de faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent à l’horizon 2020 en s’appuyant sur les expériences des pays d’Asie du Sud-est. La Recherche Scientifique apparaît comme un levier essentiel à cet égard.

• Assainir l’environnement universitaire et scolaire à travers un dialogue social, permanent et avec les différents acteurs du secteur de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique et lutter contre la violence.

Certes, nous avons des acquis, mais il n’en demeure pas moins que notre chemin est parsemé de diverses difficultés pour relever les défis majeurs au plan académique, de la Recherche Scientifique et au plan social.

Ces difficultés sont amplifiées par les circonstances particulières de l’année 2011 où le contexte de crise post-électorale a donné un caractère prioritaire et d’urgence à tout notre plan ou programme d’actions, car il nous faut une rentrée académique unique 2012-2013 avec un départ nouveau.

Cela suppose qu’il faut achever les travaux de réhabilitation des infrastructures académiques et sociales pour offrir un cadre adéquat pour des études de qualité dans la perspective de la Réforme LMD qui a de nombreuses exigences.

A travers le Réseau Ivoirien de Télécommunication pour l’Enseignement Supérieur, nous entendrons mette les TIC à  la disposition de l’Enseignement Supérieur et la Recherche Scientifique, en vue de développer les formations ouvertes à distance (FOAD), de répondre à l’épineuse problématique des ratios d’encadrement,  ainsi qu’aux problèmes d’insuffisance des infrastructures d’accueil. La question des heures complémentaires (supplémentaires, terme qui me paraît approprié) devrait pouvoir être traitée, au moins en partie, dans ce cadre de l’utilisation des TIC.

Quant à la Recherche Scientifique, il nous faut mettre en œuvre les résultats du séminaire des 27, 28, et 29 septembre 2011 sur les « orientations en Côte d’Ivoire », qui a abouti à la définition de 8 pôles de recherche après une large concertation. La mise en œuvre de ce résultat devrait permettre à terme de répondre aux préoccupations des populations et lutter contre la pauvreté.

Lors du séminaire sur le Management des Universités et Grandes Ecoles de Côte d’Ivoire, une des commissions s’est penchée sur le thème « assainissement des établissements privés».

Je voudrais remercier les fondateurs des Grandes Ecoles et Universités privées pour leur contribution à augmenter l’accessibilité à l’Enseignement Supérieur. Pour cette année, je voudrais à l’égard des responsables des Universités privées exprimer ma fierté pour avoir accepté d’accueillir certains des nouveaux bacheliers.

Il nous faut accélérer la mise en œuvre des résultats sur la réforme des filières.

Il nous faut également retrouver notre place de leader sous-régional en initiant une politique d’harmonisation de nos politiques d’enseignement supérieur privés.

Service communication du cabinet/ comité de rédaction (DIST)