Le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique vient de lancer la quatrième édition de l’évaluation des grandes écoles et universités privées de Côte d’Ivoire. Le Directeur de Cabinet Adjoint, Professeur Abou KARAMOKO,  Président du Comité de pilotage de cette évaluation, a tenu une conférence de presse pour donner les objectifs et les enjeux ce mercredi 25 Janvier 2012 à la salle de conférences du Ministère.

Il a présenté  le chronogramme de cette importante activité, qui débute le lundi 30 Janvier 2012. Ce sont 5 équipes d’inspections qui seront envoyées pour recueillir les informations. Lesquelles informations permettront au Comité de Pilotage d’évaluer les établissements selon des critères prédéfinis. Ce comité est composé de personnalités du secteur public et du secteur privé ainsi que de membres des Associations des parents d’élèves.

Nous portons à votre lecture les propos liminaires du conférencier

« …De prime abord, il convient de rappeler, c’est en décembre 2005, dès sa prise de fonction, que le Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Monsieur Cissé Ibrahima, a procédé à un état des lieux du système de l’Enseignement  Supérieur et de la Recherche Scientifique de Côte d’Ivoire. Le bref diagnostic qui s’en est suivi a révélé, pour ce qui est de l’Enseignement  Supérieur Privé, les maux suivants : pléthore d’établissements privés d’enseignement supérieur ; qualité douteuse de bon nombre d’entre eux ; panier à crabes pour les filières du BTS ; besoins insatisfaits des entreprises ; inadéquation formation /emploi, etc.

Les conséquences qui en découlent sont nombreuses, qui se traduisent par, entre autres, la baisse de la qualité de l’enseignement, le taux élevé de diplômés sans emplois… en somme, un véritable cul-de-sac.

Pour en sortir, l’une des actions majeures initiées par le Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique a été l’évaluation suivie du classement des Grandes Écoles et Universités privées, pour : assainir le milieu du secteur privé de l’enseignement supérieur ; instaurer de bonnes pratiques ; favoriser une saine émulation ; améliorer la qualité de la formation.

La première édition, qui a eu lieu en 2006, avait permis d’évaluer 145 Grandes Écoles, contre 95 et 9 Universités privées en 2007, puis 105 Grandes Écoles et 17 universités privées en 2008.

 En trois éditions, le processus qui avait pris son envol et débordé le cadre national pour servir d’exemple à d’autres pays de la sous-région, a malheureusement reçu du plomb dans l’aile, avec les crises politico-militaires successives et les difficultés financières que la Côte d’Ivoire a connu, freinant ainsi l’extraordinaire engouement qu’il avait suscité.

Et pourtant, des progrès importants avaient été réalisés, notamment l’instauration d’une culture d’amélioration continue, la fermeture des écoles-boutiques, la sélection de plus en plus rigoureuse des établissements autorisés à être créés et à ouvrir, l’émergence d’une classe d’établissements crédibles répondant  aux exigences de qualités tant intérieures qu’extérieures…

C’est pourquoi, le Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, malgré la rareté des moyens, n’a ménagé aucun effort en vue de la reprise de l’évaluation. C’est le lieu de rendre hommage à Monsieur le ministre CISSÉ Ibrahima, pour les efforts exceptionnels consentis, sans lesquels cette édition n’aurait pu se tenir.

Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs les journalistes, pour la présente édition 2011, le Comité de Pilotage, en liaison avec les structures spécialisées du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique a édité un guide, pour faciliter la communication entre établissements concernés, les inspecteurs qui recueillent les données sur le terrain et le Comité de Pilotage. Ce guide permettra également au grand public de connaître nos méthodes et par conséquent, contribuera  au renforcement de la transparence dans le processus d’évaluation.

Pour cette édition, tous les établissements autorisés, formant au BTS, au nombre de 149, seront évalués mais ne seront classés que ceux qui ont au moins, deux années de fonctionnement révolues, soit 142 Grandes Écoles et 35 universités privées.

Vous voudriez bien constater avec moi qu’après trois (3) années écoulées sans évaluation, le nombre d’établissements concernés devrait normalement croître. La baisse constatée est due aux sanctions prises après chaque édition.

• LES ORGANES DE L’ÉVALUATION

A/. Le processus d’évaluation est contrôlé par un Comité de Pilotage, composé de personnalités du secteur public et du secteur privé ainsi que de membres des Associations des parents d’élèves. Ce Comité créé par un arrêté du Ministre constitue le jury de délibérations de cette évaluation, qui examine les rapports fournis par les inspecteurs, attribue des notes aux établissements selon une grille de notation qu’il conçoit.

B/. Le comité de Pilotage s’appuie sur cinq équipes d’inspection. Les inspecteurs sont des représentants des Directions Centrales du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, des Associations de Parents d’élèves, de  l’Office National de la Protection civile, du Ministère de la Construction, de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS), des Enseignants du secteur privé d’enseignement supérieur.

Les inspections ont lieu trois (3) jours dans la semaine. Chaque équipe d’inspection a deux établissements à visiter par jour. Pour se préserver de l’arbitraire dans le choix des établissements à visiter chaque jour, un tirage au sort est effectué le matin, dans la salle de conférences du Ministère.

Les inspecteurs sont tenus de déposer leurs rapports au bureau du Président du Comité de pilotage, le jour même de l’inspection, au plus tard à 17 heures.

Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs les journalistes, la quatrième (4) édition de l’évaluation des Grandes Écoles et Universités privées débutera le lundi, 30 janvier 2012, à 8 heures, par le tirage au sort. »

service communication du Cabinet/ Comité de rédaction DIST