Dans une déclaration brève mais riche en enseignements, le secrétaire national de la CNEC, le Pr Ouattara Mamadou a égrené les doléances, conditions, selon lui, d’une paix durable dans nos universités et grandes écoles publiques. A noter que les revendications du BEN de la CNEC sont les mêmes pour sa section dissidente de l’université de Cocody qui  projette une grève illimitée à partir du 5 janvier 2015. Pour le bureau national, l’avenir des jeunes de la Côte d’Ivoire passe avant les revendications qui ne sont que matériels. Se fondant sur la volonté du gouvernement de trouver une solution aux problèmes qui minent l’enseignement supérieur, le Pr. Ouattara a déclaré ceci : « La CNEC souhaite que les universités et grandes écoles publiques de Côte d’Ivoire retrouvent leurs places sur l’échiquier africain, c’est-à-dire être classées parmi les cent premières institutions d’enseignement supérieur ».

Face à cette volonté de redorer le blason de notre système d’enseignement supérieur par les enseignants-chercheurs, le ministre GNAMIEN Konan s’est voulu rassurant. « Je ne peux que vous encourager, vous soutenir et vous accompagner sur cette voie ». Et d’ajouter : « Si nous voulons une école performante, il faut que les principaux animateurs que sont les enseignants travaillent dans de bonnes conditions et aient une vie descente. »

« Nous avons un vaste programme pour l’enseignement supérieur et la recherche scientifique. Mon ambition est de régler le problème de la massification par l’enseignement à distance et celui de l’employabilité afin que chaque diplômé de l’enseignement supérieur trouve un emploi. Mais cela ne peut s’accommoder de grèves perlées ou des menaces quotidiennes de grèves. On peut négocier la main dans la main. On peut obtenir des choses sans menaces.  Nous  devons nous donner la main et  nous impliquer tous –présidents, doyens d’UFR, enseignants-chercheurs et chercheurs- pour reformer nos curricula et les adapter aux besoins du marché du travail, et là où l’on ne trouve pas immédiatement du travail, que l’on puisse créer des incubateurs. » a conclu le ministre GNAMIEN Konan.