Après les universités Félix Houphouët Boigny et Nangui Abrogoua où il a échangé avec les gouvernants, les enseignants et chercheurs, le personnel administratif et technique, ainsi que les étudiants, le nouveau ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique dit être à la recherche de l'unanimité autour de l'école, qui constitue, selon lui, une cause nationale. Parce que convaincu qu'elle reste et demeure le fondement de tout développement et quand elle va, tout va.

Totalisant 50 années d'existence, l'ENS avec ses 298 travailleurs est "un établissement d'enseignement supérieur et de recherche appliquée en éducation, qui forme les formateurs des lycées et collèges, ainsi que le personnel d'encadrement et de la vie scolaire", a laissé entendre son directeur, Sidibé Vally."Nous entendons faire de l'institution un pôle d'excellence sous-régional, un oasis de valeurs cardinales, telles que la rigueur, l'humilité, la probité et l'excellence", a-t-il affirmé. Avant d'émettre le vœu de voir l'ENS ériger en direction générale, organiser ses examens et mettre en place un système d'enseignement en ligne par l'utilisation des TIC.

Par ailleurs, la normalisation du statut de l'école d'application Jean-Piaget, ainsi que sa délocalisation, l'équipement en matériels des laboratoires et salles de travaux pratiques, l'extension de la bibliothèque numérique, la construction d'un centre de santé, d'une salle de sport, l'organisation de voyages d'étude et linguistiques et surtout le premier symposium des ENS francophones courant 2014,résument les besoins de l'institution académique contenus dans un document remis au ministre Gnamien.

Autre temps fort, le délégué de la cinquantième promotion de l'ENS, Mlle Coulibaly Naziata, tout comme ceux du personnel administratif et technique et des enseignants et chercheurs, ont tous souhaité que l'organisation du concours d'entrée à l'ENS lui revienne comme à l'accoutumée. Ils n'ont pas manqué à cette occasion d’égrener quelques préoccupations, en l’occurrence la revalorisation des indemnités, la transformation de l'université des vacances en école doctorale et l'accès des moyens de transport sur le campus.

En retour, le ministre Gnamien Konan a dit avoir pris bonne note et a promis faire ce qui relève de ses pouvoirs. Il a fait remarquer que dans l'attente de la résolution des problèmes, le travail doit continuer. C'est pourquoi, il a recommandé à l'équipe dirigeante de l'ENS de mettre l'accent sur la formation morale et spirituelle des enseignants formateurs et futurs enseignants, afin de réduire les taux d'échec scolaire et les dérives comportementales auxquelles l'on assiste. Il les a invités à être des modèles pour les apprenants et de se préoccuper davantage de leur réussite. Pour le Ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique aucun sacrifice n'est de trop pour donner à la Côte d'Ivoire des cadres capables de booster son émergence. Aux étudiants, Il leur a demandé de se considérer comme des privilégiés et de faire de leur formation leur seule raison de vivre dans le respect de leurs "maîtres" et de la chose publique.

Au total, le ministre Gnamien Konan a pris l'engagement de donner toute son autonomie à l'ENS, comme il a fait pour les universités FHB et NA, à condition que les gouvernants, les administratifs, les enseignants, les chercheurs et les étudiants s'engagent à leur tour à faire de l'ENS un espace de paix où il fait bon vivre.