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ATELIER DE RÉFLEXION SUR L’ACCÈS DES JEUNES FILLES AUX FILIÈRES SCIENTIFIQUES DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR EN CÔTE D’IVOIRE

ATELIER DE RÉFLEXION SUR L’ACCÈS DES JEUNES FILLES AUX FILIÈRES SCIENTIFIQUES DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR EN CÔTE D’IVOIRE

La Direction Générale de l’Enseignement Supérieur et des Œuvres Universitaires du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique organise un atelier de réflexion sur l’accès des jeunes filles aux filières scientifiques de l’Enseignement Supérieur, les 05 et 06 Novembre 2013 à Ivotel 

Publié - 07/11/2013 / (Source:MESRSCI) /  Partagez:

Cet  espace d’échanges et de réflexion a pour but d’analyser et mieux de comprendre les facteurs, qui participent à la limitation de l’accès des filles à l’éducation scientifique et technologique.

La Directrice de Cabinet, Professeur Edmée Abouattier Mansilla, représentant le Ministre Cissé Bacongo, a présidé la cérémonie d’ouverture de cet atelier au terme duquel des recommandations portant sur des actions à réaliser en vue d’accroitre l’accès des filles à l’enseignement supérieur dans les filières scientifiques et technologiques, seront retenues.

Nous vous proposons l’intégralité de son intervention.

 

« … C’est pour moi un grand honneur d’ouvrir cet atelier qui se propose de traiter des rapports entre les femmes, les sciences et les technologies Ce thème nous met au défi de réfléchir de manière critique à l'accès des filles  aux filières scientifiques et technologiques de l’Enseignement Supérieur.  Je me réjouis de  cette rencontre de réflexion qui dénote d’une reconnaissance institutionnelle de la nécessaire égalité des chances entre les femmes et les hommes face au savoir scientifique.

La Côte d’Ivoire, consciente de l’importance de la science et de la technique dans le développement a exprimé dans le Plan National de Développement du secteur Education/Formation (1998/2010), sa volonté de réduire toutes les disparités en matière d’éducation.

Ce plan prévoyait entre autre action, le développement d'une culture scientifique et technologique nationale et  la promotion d'un environnement propice à l'accès des filles, à l'enseignement général et à la formation technologique et scientifique.

Malgré la mise en œuvre de ce plan, les femmes restent minoritaires dans les filières scientifiques de l’Enseignement Supérieur et demeurent  sous-représentées dans le domaine de la recherche et du développement, que ce soit dans le milieu universitaire, le secteur public et privé. Les quelques femmes scientifiques qui ont accédé à la notoriété restent trop souvent encore des exceptions venant conforter l’idée de l’absence d’intérêt quasi-naturel des femmes pour le savoir scientifique et technique.

 

Il est  donc temps de changer cette situation. En encourageant les femmes à investir les carrières scientifiques, il s’agit non seulement de contribuer à la mixité du savoir scientifique mais aussi  d’assurer aux femmes une participation équilibrée aux responsabilités. Par ailleurs, La science, la technologie et l'innovation peuvent faciliter les efforts visant à éradiquer la pauvreté, réaliser la sécurité alimentaire, lutter contre les maladies, améliorer la qualité de l'éducation et augmenter les opportunités de travail décent, puisque les filières scientifiques et technologiques sont aussi celles qui sont les plus productrices d’emplois de qualité .

Renforcer les compétences des femmes et leur assurer un accès égal permettra d'élargir les talents et les perspectives que notre  pays peut exploiter pour répondre à ces défis :

Comment l'agriculture deviendra-t-elle un meilleur champ de travail pour les femmes rurales, sans femmes agronomes au sein de nos ministères de l'Agriculture et de nos Centres de recherche agricole? Comment la technologie progressera-t-elle pour alléger la charge de travail des femmes si nous n'avons pas de femmes ingénieurs s'attaquant aux problèmes spécifiques rencontrés par les paysannes? Comment empêcherons-nous les femmes de mourir lors de l'accouchement, sans des obstétriciennes et gynécologues plus professionnellement formées? Ma propre expérience m'a enseigné qu'il n'existe pas de limite à ce que les femmes peuvent faire - si l'on donne des opportunités et un accès équitable aux ressources.

C’est  là un enjeu qui traverse toutes les politiques d’égalité entre les  femmes et les hommes : enjeu de justice, désir de combler un déficit, mais aussi enjeu d’efficacité dans cet objectif de doter la science de toutes les compétences possibles.

Tout au long de cet atelier, il vous appartiendra donc de déterminer les raisons pour lesquelles les filles continuent, toujours et encore, de délaisser les filières scientifiques et technologiques mais également de réfléchir aux moyens à mettre en œuvre pour remédier à cette désaffection.

Pour conclure, je voudrais dire que la place des femmes dans les sciences est un révélateur du degré de modernité d’un système social pour une société qui veut gagner en démocratie, en partage des responsabilités et des richesses. Notre pays, la Côte d’Ivoire qui aspire à l’émergence à l’horizon 2020 devrait donc en faire une priorité.

Je vous remercie. « 

 

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