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Rentrée universitaire unique, orientation des bacheliers: Adama Diawara dit tout

Rentrée universitaire unique, orientation des bacheliers: Adama Diawara dit tout

Invité au magazine du dimanche de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (Rti1), le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Adama Diawara a donné des informations sur la rentrée unique du 18 octobre et l’orientation des nouveaux bacheliers

Publié - 05/10/2021 / (Source:Expression ) /  Partagez:

Invité au magazine du dimanche de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (Rti1), le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Adama Diawara  a donné des informations sur la rentrée unique du 18 octobre et l’orientation des nouveaux bacheliers.

 

Monsieur le ministre, pourquoi avoir choisi de faire une rentrée universitaire unique. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Nous avons initié une rentrée universitaire unique pour deux raisons fondamentales. La première raison est qu’il faut éviter l’anarchie. Parce que depuis un certain nombre d’années, nous avons une rentrée universitaire à plusieurs vitesses au niveau de notre sous-secteur. D’abord, d’une structure à l’autre, au niveau de l’enseignement supérieur, on avait des rentrées qui se faisaient à des dates différentes. Qui plus est, parfois à l’intérieur d’une même structure, notamment d’une université publique donnée, on avait des rentrées à des dates différentes d’une Unité de formation et de recherche (Ufr) à une autre.C’est inadmissible.

Dans le mot unique, il ne faut pas seulement voir le terme unicité, mais, il faut voir la rentrée à une date normale, une rentrée qui se fasse en septembre ou en octobre. Et non celle qui est effectuée en février, mars ou avril.Cette situation est inacceptable dans la mesure où nous sommes dans système académique Licence-Master-doctorat (Lmd). Qui se caractérise entre autres par la mobilitéde nos étudiants et de nos enseignants.Donc, si vous avez des rentrées qui se superposent, et font que parfois, vous êtes en année N et l’année académique qui se déroule est N-1 voire N-2, il est évident que cela a un impact fâcheux, négatif sur la mobilité de tous.

 

Est-ce la première fois qu’une telle décision est prise en Côte d’Ivoire ?

Je n’aurai pas du tout cette prétention. Avant les grandes perturbations qui sont nées des crises en Côte d’Ivoire,les rentrées se faisaient de façon unique. Avec la situation socio-politique, nos rentrées académiques ont commencé à être perturbées. Tout juste après la crise postélectorale de 2011, le ministre de l’époque,Cissé Ibrahim Bacongo avait fermé les universités publiques, pour raison de travaux, des réhabilitations.

Après ces rénovations, en septembre 2012, il y a eu une rentrée unique 2012-2013. Malheureusement, les vieux démons nous ont rattrapés avec les grèves à répétition.Nous sommes retombés dans nos travers d’années académiques qui se superposentavec des rentrées à plusieurs vitesses. Donc, c’est un juste retour des choses à la normale.

 

Il y aura une lutte contre l’anarchie certes, mais quel bénéfice tire l’Enseignement supérieur ?

On est dans le système Lmd. Il est évident que quand nous faisons une rentrée unique, c’est de nature à faire en sorte que la mobilité soit facilitée. Vous avez aujourd’hui des situations assez cocasses où, au cours d’une même année civile, un étudiant peut avoir deux diplômes. Ce qui fait qu’à l’extérieur, ils ont du mal à comprendre notre logique. Il faut mettre de l’ordre.

Ensuite, il y va de la qualité de notre système. A cause de tous ces problèmes, nous sommes dans une situation où lorsqu’on classe les 200 premières universités africaines, aucune université ivoirienne n’y figure, malgré l’effort budgétaire fait par l’Etat. Nous ne pouvons accepter cela. Il faut que les choses changent. Alors, le fait de revenir à une année normale, à une rentrée unique va participer à cela. En dehors de la qualité du système, il y a la confiance que l’extérieur place en notre Enseignement supérieur.Egalement le monde du travail.

 

Les présidents d’universités, de grandes écoles ont-ils été associés à cette décision ?

Absolument ! Non seulement ils ont été associés, mais nous avons longuement discuté de cela. Vendredi dernier, j’ai réuni l’ensemble des présidents d’universités, le Directeur général de l’Institut national polytechnique Houphouët-Boigny (Inp-Hb), le Directeur de l’Ecole normale supérieure(Ens) pour qu’on fasse le point sur la continuité pédagogique, pour savoir où est-ce qu’on en est au niveau des différentes structures, au niveau de l’année académique 2020-2021 pour qu’on sache que tout le monde aura terminé à bonne date. Afin que la rentrée unique puisse se faire le lundi 18 octobre 2021 en tout cas pour ce qui concerne les Licences 1. Pour les autres niveaux, la rentrée s’est déjà effectuée. Il s’agit de l’université virtuelle, l’université de Man, de l’Ens, de l’Inp-Hb. Pour les niveaux qui sont en retard, on leur donne jusqu’au 5 novembre pour faire leur rentrée.

 

On peut aisément les mesurer vos actions. Ne craignez-vous pas que certains de vos collaborateurs ne soient pas disposés à suivre le mouvement ?

Il n’y a pas de raison que cela arrive. Sur ce plan, je suis assez serein. Parce qu’on en a discuté longuement.

 

Rien ne peut ébranler votre sérénité ?

Non, pas du tout. Nous sommes entre hommes responsables. Tout le monde nous a rassurés.

 

Cette rentrée ne peut se faire sans les nouveaux bacheliers. Etes-vous informé des murmures qui se font entendre suite aux résultats des orientations qui ont été livrés en septembre dernier ?

J’ai rencontré un syndicat d’étudiants, la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci). Je leur ai expliqué le processus d’orientation. Il y a un problème d’information à leur niveau.

 

Y a-t-il un recours pour les parents qui ne savent plus où donner de la tête après les orientations de leurs enfants dans des universités, des filières qu’ils n’ont pas choisi ?

Nous avons une commission d’harmonisation et d’orientation des bacheliers au niveau du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique qui est institué par arrêté ministériel. Elle comprend le Directeur de cabinet (président de la commission), le Directeur de l’orientation et des bourses, le Directeur de l’Enseignement supérieur, le Directeur des systèmes d’information (Dsi), les présidents des universités publiqueset le Directeur général (université virtuelle).

D’habitude, cette commission travaille pour l’orientation des bacheliers et leur affectation dans les structures d’enseignement supérieur publique et privé. Pour une question de transparence, tous les acteurs ont été invités à venir voir le travail de commission en tant qu’observateurs. Notamment, les parents d’étudiants, les syndicats d’enseignants, d’étudiants, la presse. Ils sont venus assister au processus d’orientation. Ce, pour être sûr que tout se passe correctement.

Lorsque les résultats du Bac sortent et que le ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation met à notre disposition le fichier des nouveaux bacheliers, nous leur ouvrons la plateforme d’orientation du ministère afin d’y effectuer leur préinscription. Le bachelier indique le type de Bac qu’il a. En ce moment, il y a un menu qui lui permet de choisir l’université et la filière de son choix.

Pour les universités publiques, il a quatre choix. Trois choix obligatoires et un choix optionnel.Il fait également quatre choix pour les universités privées  au nombre de 152 et grandes écoles privés (517). Il faut remplir les critères d’âge, de note. Ensuite, on les classe par ordre de mérite en fonction de leur moyenne au Bac.

En clair, il faut que le bachelier demande l’université où il compte aller, il faut satisfaire aux critères d’âge, au niveau des notes pour les matières spécifiques relatives à la filière et être parmi les N premiers.

 

La rentrée universitaire est fixée au 18 octobre. Auriez-vous quelques mots à l’endroit des populations concernant sa mise en œuvre effective ?

La mission principale assignée à notre ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique par le président Alassane Ouattara est de former des ressources humaines de qualité capables de participer de façon efficace au développement socio-économique de la Côte d’Ivoire. Et avoir un système de recherche efficient qui puisse répondre aux problèmes pratiques de développement qui se posent au pays. Le gouvernement fait beaucoup d’efforts pour qu’on y arrive. Malgré cela, il y a un certain nombre de problèmes auxquels notre système est confronté et que nous essayons de résoudre avec l’appui du gouvernement.

 

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